PERSPECTIVE


Historique
La géométrie projective
Les géométries non euclidiennes
Transformations géométriques
La perspective linéaire

















































Historique


       Définition

       Crise de la perspective

       Forme symbolique

       La synthèse

Définition

       On désigne traditionnellement sous le terme de perspective une technique de projection de l´espace tridimensionnel sur un plan de telle sorte que la vision de l´image obtenue corresponde à celle de l´espace.
        Mais le mot vient du latin perspicere (ou "voir clairement") qui a donné perspectiva concernant essentiellement l´optique. C´est la Renaissance qui a introduit la distinction entre la perepectiva naturalis (science de la vision) et la perspectiva artificialis (méthode de projection). Le Quattrocento italien a inventé la perspective comme mode de rationalisation de la vision et, donc, de la connaissance. Il est étonnant de constater que cette découverte a été faite par des artistes (Brunelleschi 1377-1446 était un sculpteur et un architecte, et Alberti 1404-1472 était un architecte lettré) et qu´elle n´a été reprise et théorisée que beaucoup plus tard, au XVIIe siècle, par des mathématiciens comme Desargues (1593-1662) qui posèrent les bases de la géométrie descriptive (Monge 1746-1818) et de la géométrie projective (Poncelet 1788-1867).
        Dans un sens plus large le terme de perspective désigne toute méthode de figuration plane de l´espace. C´est ainsi que l´on peut parler d´une certaine forme de perspective à propos des peintures rupestres puisque l´on y décele des ordonnancement en profondeur, et même des corrections de parallaxes (comme le firent les grecs pour les colonnes de leurs temples), bien qu´aucun système n´en codifie l´usage. On parlera de perspective à registre du IIIe millénaire au VIe siècle av JC en Egypte et en Mésopotamie: Les motifs sont alignés rythmiquement de profil sur des registres superposés dans le plan. L´antiquité a utilisé la perspective dite en arête de poisson. On peut également parler d´une perspective rayonnée caractérisant l´art indien, bouddhique, tibétain et khmer: Spirales organisant l´image sur le modèle de la pensée indouiste. Les arts chinois et japonais utilisèrent une perspective aérienne depuis le Ve siècle, et qui influença la peinture impressionniste du XIXe siècle européen.
        On attribue à Brunelleschi (1377-1446) l´invention de la perspective avec ses deux petits panneaux peints représentant les vues du Baptistere de Florence et de la place de la Seigneurie, sorte de dispositif illusionniste. Ces experiences devaient être théorisees par Alberti.
        Dürer (1471-1528) inventa un appareil de mise en perspective, en tout point analogue à un appareil photographique dans lequel les rayons lumineux étaient remplacés par des fils.


Dürer: Théorie de la perspective.

        De nombreux peintres (dont Canaletto 1697-1768) utilisèrent des "chambres noires" qui permettent de relever la projection d´une scène éclairée.
        Botticelli (1444-1510), bien que connaissant parfaitement la perspective linéaire, se permettait d´inventer des variations. Par exemple dans "Portrait d´un inconnu", la perspective des berges de la rivière, en arrière plan, est déviée de façon à épouser la silouhette du personnage, répondant à un souci de réalisme (vision binocculaire) et à un parti pris stylistique.

    
Botticelli: Portrait d´un inconnu" (Florence, Musee des Offices 1473)

Crise de la perspective

        La physique moderne, en nous obligeant à repenser la notion d´espace (la Théorie de la Relativité, par exemple, en définit la courbure comme fonction des masses), transforme ses modes de représentation. L´espace perspectif de la Renaissance apparait alors comme fortement lié a cette époque. Alors même que la géométrie euclidienne perdait son privilège d´être le seul modèle réel de l´espace, l´art remettait en cause sa fonction traditionnelle de mimesis en se concevant comme connaissance et langage: Cézanne (1830-1906) fait de la peinture un instrument d´analyse, et le Cubisme brise définitivement la perspective centrale en représentant simultanément plusieurs "vues" du modèle.


Picasso: Boisgeloup, Musee d´Art Moderne de New York (1932)


        La perspective linéaire reste cependant un langage, avec sa rhétorique (Giorgio de Chirico), et sa fonction symbolique (Magritte). D´ailleurs l´Impressionnisme ne l´a pas véritablement remise en cause, et lorsque Van Gogh semble la tordre, c´est plutôt par la couleur qu´il veut signifier la profondeur.


Van Gogh: Arles 1888, Amsterdam

        Mais la perspective résulte plus d´une construction mathématique que d´une observation expérimentale, elle suppose en effet un oeil unique, fixe et ponctuel. La réalite est bien différente: La vision, d´abord, est binocculaire, ensuite l´oeil, loin d´être fixe, analyse une scène par une série de saccades très rapides, échantillonnant avec un cône de très petite ouverture, enfin l´image rétinienne est courbe. La perception de la profondeur fait intervenir le temps, la mémoire et un codage culturel de l´information.

Forme symbolique

        Hauck, professeur allemand de géométrie descriptive, étudia en 1879 ("La perspective subjective et les courbures horizontales du Style dorique") les rapports de l´image rétinienne "courbe" et de l´image perspective "linéaire". Il décela aussi dans certaines fresques pompéinnes un système perspectif qui, bien que différent de la perspective linéaire, permettait de représenter les plafonds à caissons et les sols carrelés (perspective dite en arête de poisson). Hauck montra ainsi qu´il pouvait exister des systèmes rigoureux de représentation de l´espace autres que la perspective renaissante qui n´étaient ni faux ni approchés mais simplement autres.
        Kern ("Précédents de la perspective centrale dans l´art italien du XVIe siècle") replaça, en 1912, la découverte de la perspective par Brunelleschi au début du XVe siècle dans son contexte historique: Dès le IXe siècle les artistes utilisent une perspective en arêtes de poisson symétrique qui devient, plus tard, partiellement convergente pour, à la renaissance, converger au point de fuite:


Vierge en majeste, miniature des Tres belles heures
Bibliotheque Royale, Btuxelles

        Mesnil, en 1927, montra que la perspective du quattrocento n´obéissait pas à des exigences de réalisme mais plutot à une volonét d´abstraction (celle de la projection géométrique) de la renaissance par opposion à la pensée religieuse du Moyen Age (voir Couchot "De l´optique au numérique", 1989): la perspective permettait d´unifier logique et représentation.
        Panofsky ("La perspective comme forme symbolique") montra, en 1967, que chaque époque construit, en le représentant, son propre espace. Le caractère symbolique de tout espace figuratif devait renouveler profondément la critique artistique.
        Francastel mène une étude sociologique de l´espace figuratif en examinant parallèlement la perspective de la Renaissance, l´espace sensible des impressionnistes et l´espace polyvalent de l´art contemporain: Il définit l´espace figuratif comme tributaire d´une époque donnée et assemblant une forme à un contenu, ou encore une géométrie à une mythologie.
        White, vers 1950, montra que la perspective linéaire est un système rigoureux qui a une fonction d´illusion ou stylistique (comme l´avait déjà dit Mesnil), mais sans fondement naturel. Parallèlement, il montre qu´il existe une perspective "courbe", qu´il appelle perspective synthétique, plus empirique mais plus proche de la réalite visuelle (tenant compte de la courbure de la rétine, des points de fuite latéraux et verticaux) et que l´on trouve déjà dès l´antiquité, qui a été utlisée par des peintres comme Fouquet (1420-1480) et qui a été théorise par Léonard de Vinci (1452-1519).

La synthèse

        La synthèse d´image reprend telle quelle la perspective de la Renaissance, n´en retenant que l´algorithme simpliste de la projection conique, oubliant toutes les variations inventées par les artistes depuis le quattrocento pour lui faire dire autre chose que ce que montre l´objectif d´un appareil à photo. La coîncidence de l´image photographique et de l´image de synthèse 3D résulte de l´unicité du modèle qui les fonde: L´optique géométrique dont les rayons ne sont pas moins abstraits que ceux du ray tracing. L´identité des deux images traduit simplement le parti pris "photo réalistique" de la synthèse. En ne proposant que ce seul modèle aux artistes, les logiciels de synthèse du commerce font l´impasse sur toutes les découvertes de l´art moderne et les réflexions d´un Panofsky ou d´un Francastel. On en revient ainsi à la notion de mimesis, faisant du réalisme une nécessité de la représentation.
        Mais cette vision réductrice n´est pas inscrite dans le numérique et les récentes avancées en matière de programmation (réseaux neuronaux, algorithmes et programmation génétiques), de robotique et de vie artificielle, posent des problèmes autrement plus cruciaux: Une machine peut-elle être intelligente, un robot peut-il être vivant ? Il ne s´agit plus de reproduire une apparence mais bien de construire une réalité.

La géométrie projective

        Les artistes (peintres, graveurs et architectes) du XVe siècle s´intéressèrent à la representation de l´espace sur un plan à partir d´un oeil fixe et furent tout naturellement conduits à étudier la projection centrale et à définir le point de fuite comme l´image du point à l´infini dans la direction perpendiculaire au plan du tableau, ce fut la perspective. Celle-ci fut utilisée par l´architecture et la scénographie, mais il faut attendre le XVII siècle pour qu´elle donne lieu à une étude mathématique.
        C´est le mathématicien français Desargues (1593-1662) qui est considéré comme le véritable fondateur de la géométrie projective avec son étude des coniques définies comme projections d´un cercle (ou intersection d´un cône à base circulaire avec un plan) reprise par Pascal en 1640:



        Beaucoup plus tard (fin du XVIIIe siècle), Monge invente la géométrie descriptive qui représente l´espace par ses projections cylindriques sur deux plans orthogonaux:



        Poncelet (début du XIXe siècle) développe la géométrie projective qui généralise les propriétés géométriques des figures de l´espace aux éléments à l´infini ou imaginaires et qui étudie les invariants géométriques par projection, c´est à dire les propriétés conservés par projection: Ainsi l´alignement de 3 points est conservé, mais le parallélisme ne l´est pas (Les projections de deux droites parallèles sont deux droites concourantes):



        Le mathématicien français Chasles (1793-1880) définit l´homographie comme étant la transformation la plus générale transformant une droite en une droite et un plan en un plan:
        x´ = (a*x + b*y + c) / (d*x + e*y + f)

Les géométries non euclidiennes

        Jusqu´au XVIIIe siècle le célèbre postulat des parallèles d´Euclide (par un point extérieur à une droite on peut mener une, et une seule, parallèle à cette droite) était considéré comme démontrable.
        Le mathématicien allemand Gauss (1777-1855) pense que la géométrie est plus proche de la mécanique (basée sur l´observation) que de l´arithmétique (basée sur la déduction) et met en doute la démonstrabilité du postulat d´Euclide.
        Le mathématicien russe Lobatchevski (1792-1856) montre en 1834 que le postulat des parallèles n´est pas impliqué par les fondements de la géométrie et qu´il faut s´en remettre à l´expérience (par exemple astronomique) pour le valider ou l´invalider. Il développe la première géométrie non euclidienne.
        Le mathématicien allemand Riemann (1826-1866) construit une autre géométrie non euclidienne.
        Le mathématicien allemand Klein (1849-1925) montre que les trois géométries (celle d´Euclide, celle de Lobatchevski et celle de Riemann) ne sont pas contradictoires. Elles correspondent respectivement aux trois hypothèses de l´angle droit, de l´angle aïgu et de l´angle obtu et peuvent s´interpréter par une courbure de l´espace, elles sont équivalentes aux trois possibilités pour la somme des angles d´un triangle: égale, inférieure ou supérieure à 2*PI:



        Enfin, avec le physicien américain Einstein (1879-1955) et sa théorie de la Relativité, la géométrie de Riemann permet une représentation de l´espace en accord avec les observations pratiques, ce que ne pouvait pas faire la géométrie euclidienne.

Transformations géométriques

       Les propriétés géométriques se caractérisent par les transformations qui les laissent invariantes: Ainsi l´alignement pour la projection centrale, les distances pour les déplacements, etc... Le mathématicien français Evarist Galois (1811-1832) introduisit la notion de groupe qui fut ensuite reprise par Klein en 1872 pour hiérarchiser les transformations géométriques: Ainsi le groupe des déplacements euclidiens (translations et rotations), le groupe principal (translations, rotations et symétries qui conservent les distances), le groupe des similitudes (homothéties et translations), le groupe affine (homographies qui conserve le parallélisme). Dans chaque groupe la composition des transformations est une opération interne associative, admettant un élément neutre (la transformation identique) et chaque élément admet un inverse.

La perspective linéaire


       Changements de repères

       Projection sur (P)

       Coupage

       Perspective

       Coupage (avant la division par w)

       Interprétation

Changements de repères

        Soit RA = (A;xa,ya,za) le repère absolu (ou repère du monde). Supposons un oeil ponctuel O donné par ses coordonnées dans (RA) et regardant dans une direction (O,zo). Définissons le repère de l´oeil (RO) par son centre O, l´axe (O,zo), l´axe (O,xo) donné par son angle avec le plan horizontal (xa,ya), le troisième axe (O,yo) s´obtient par le produit vectoriel des vecteurs unitaires des deux précédents. Plaçons, perpendiculairement en un point E de l´axe zo et à une distance D de O, un plan (P), appelé plan de projection. Définissons le repère de l´écran (RE) par son centre E et ses trois axes xe, ye et ze respectivement parallèles à xo, yo et zo.
        Soit (S) une description géométrique d´une scène (pour le moment supposons qu´il s´agisse d´un ensemble de points 3D appelé geometrie et d´un ensemble de relations appelé topologie). Appelons perspective de (S) la projection centrale de (S) sur (P) de pôle O. Si m est un point de (S), sa projection p est l´intersection de la droite Om avec le plan (P). On voit, avec cette définition, que les points du plan (xo,yo) passant par O et parallèle à (P) n´ont pas de perspective:



        Soit PC la matrice de passage du repère (RA) au repère (RO), on a:
        M/(RO) = PC * M/(RA)

Projection sur (P)

        Soient (xo,yo,zo) les coordonnées d´un point m dans (RO) et soit p sa projection sur (P). La figure suivante montre que les coordonnees (xe,ye) de p dans le repère (E;xe,ye) verifient:



        La projection, qui implique une division par z, n´est pas une transformation linéaire et ne peut donc pas s´exprimer par une matrice.
        Soit T le demi coté de la fenêtre de visualisation supposée carrée, on obtient des coordonnées normalisées (comprises entre -1.0 et 1.0) en divisant par T:
        xe = D*xo/(T*zo) et ye = D*yo/(T*zo)

Coupage

        On appelle ouverture le rapport T/D = tan(an/2) avec an = angle sous lequel l´oeil voit la fenêtre.
        Soient [zmin,zmax] l´intervalle de variation des z. Le plan z=zmin (avec zmin>0) est le plan de coupe proche, si zo > zmin alors la division par zo est possible et ne donne pas lieu à un débordement (division par un nombre trop petit), et, d´autre part, les points situés derrière l´oeil (et qui donneraient une perspective inversée) sont ecartés. Le plan z=zmax est le plan de coupe lointain, si zo < zmax alors la division par zo ne donne pas lieu à un débordement (division par un nombre trop grand). Les 4 plans passant par O et s´appuyant respectivement sur les 4 arêtes de la fenêtre sont les plans de coupe latéraux d´équations:
        x/z = T/D x/z = -T/D y/z = T/D et y/z = -T/D
Le volume intérieur à la pyramide tronquée définie par ces 6 plans est appelée pyramide de visualisation. Seule l´intersection de (S) avec ce volume donne lieu à une projection perspective intérieure à la fenêtre.



Perspective

        La perspective a été définie comme la transformation homographique transformant un plan en un plan. Le plan d´équation:
        a*xo + b*yo + c*zo + d = 0
se transforme en le plan:
        a´*xe + b´*ye + c´*ze + d´ = 0
où (xo,yo,zo) sont les coordonnées dans (RO) et (xe,ye,ze) sont les coordonnées de la perspective.
On a vu plus haut (en La géométrie projective) que:
        xe = D*xo/(T*zo) et ye=D*yo/(T*zo)
D´où
        a´*D*xo/zo + b´*D*yo/zo + c´*zo + d´ = 0 soit encore:
        ze = -d´/c´ - (a´*D*xo/zo + b´*D*yo/zo) / (c´*zo) qui est de la forme:
        ze = p + q / zo
On choisit q<0 pour que zo et ze varient dans le même sens.
On normalise ze entre 0.0 et 1.0 lorsque zo varie de zmin à zmax:
        zo=zmin implique ze=0: 0 = p + q/zmin soit q = zmin*zmax / (zmin-zmax)
        zo=zmax implique ze=1: 1 = p + q/zmax soit p = -zmax / (zmin-zmax)
Cherchons (xe,ye) tels que:
        xe = xo/w et ye = yo/w, d´ou
        w = T*zo/D et par suite:
        ze = p + q/zo = -zmax / (zmin-zmax) + zmin*zmax/(zo*(zmin-zmax))
        ze = T*(zo/zmin-1)/((1-zmin/zmax)*w)
ou, sous forme matricielle (en coordonnées homogènes):



        En résumé on passe du repère absolu (RA) au repère de l´oeil (RO) par la matrice PC puis de (RO) a un repère intermédiaire (RP) par la matrice PP On passe donc de (RA) a (RP) par la matrice
        V = PP * PC
ce qui définit une transformation linéaire. Puis on passe au repère de l´écran (PE) par une division par w, qui n´est pas une opération linéaire.
        Remarquons que les coordonnees(xp,yp) s´obtiennent par une projection cylindrique d´axe zo de (xo,yo,zo).

Coupage (avant la division par w)

        Alors que le coupage par la pyramide de visualisation. nécessitait de calculer les intersctions de la scène (S) par 2 plans verticaux (proche et lointain) et par 4 plans latéraux obliques, le coupage réalisé sur les coordonnées (xp,yp) se fait en 2D par les conditions:
        -T <= xe <= T et -T <= ye <= T soit:
        -T <= xp/w <=T et -T <= yp/w <= T soit:
        -w*T <= xp <=w*T et -w*T <= yp <= w*T
Le coupage en z donne:
        zmin <= ze <= zmax soit: zmin <= zp/w <= zmax, soit encore:
        w*zmin <= zp <= w*zmax

Interprétation

        La projection perspective peut être vue comme une déformation de la scène (S) telle que sa projection cylindrique sur le plan de projection (c´est à dire lorsque l´oeil est à l´infini) coïncide avec sa projection perspective à partir de l´oeil O.



        Les avantages de cette méthode sont:
        1) Il n´y a qu´une seule matrice V réalisant le passage de (RA) a (RP)
        2) Le coupage est plus simple (réduit en fait à des tests en 2D)
        3) La projection se ramène finalement à une projection cylindrique triviale.
        4) On obtient la perspective par une simple division par w.